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 Le Meihuazhuang "piliers de la fleur de prunier"

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dashou_ge
K'an
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MessageSujet: Le Meihuazhuang "piliers de la fleur de prunier"   Mer 28 Nov 2007 - 17:23

 


Historique

Le Meihuazhuang ("piliers de la fleur de prunier", Mui Fa Jong en cantonais), abréviation de Ganzhi Wushi Meihuazhuang ("troncs, branches et 5 formes sur piliers de la fleur de prunier"), est aussi connu sous le nom de Meihua Quan ("boxe de la fleur de prunier", Mui Fa Kuen en cantonais). Il est considéré à la fois comme un style interne et comme un style externe. On le rattache parfois à la secte Kunlun, dont la fondation est souvent attribuée à la figure légendaire de Yun Pan. Certains font remonter le Meihuazhuang à la dynastie des Han. Longtemps enseigné uniquement de père en fils, il commença à se diffuser à la fin de la dynastie Ming dans les comtés, entre les provinces de Hebei, Henan, Shandong et Shanxi. C'est, selon des textes datés du 16e siècle, Zhang Sansheng, maître de la seconde génération, qui aurait été le premier à l'ouvrir au public, à Xuzhou (province de Jiangsu).
Zhang Sansheng transmit le style à son disciple Zou Hongyi, qui s'installa dans le village de Mazhuangqiao (comté de Pingxiang, Hebei) pour y enseigner les arts martiaux. Zou Wenjiu et Zou Wenrei, deux de ses successeurs, prirent des villageois pour élèves. Cui Guangrei donna des cours de Meihuazhuang dans le village de Qianwei (comté de Guangzong, Hebei). Yangbing, maître de la cinquième génération, fut garde du roi Kangxi et écrivit un traité, le Xiwuxu, en 1742. Zhang Congfu, maître de la huitième génération, modifia le grand Jiazi en petit Jiazi, qui fut diffusé dans les provinces de Shandong et Shanxi. Wu Qingchang, de la neuvième génération, acquit une grande renommée dans son village de Dongzhao (Guangzong).
Dans le village de Wangjiazhuang (comté de Wuqiang, Hebei), au temple de Guandimian, s'était installé Li Tingji, du village de Qujiazhuang (comté de Wei, Hebei). Li Tingji, qui pratiquait le Meihuazhuang, y entraîna les villageois. Il eut pour élève Ren Junjie, qui étudia également avec Li Tinggui, le frère de Li Tingji. Ren Junjie enseigna à son tour à Yin Mochi et à Zhao Yinlian, qui eut pour disciple Han Qichang. Ce dernier introduisit le Meihuazhuang à Beijing, où il enseigna notamment à son fils Han Jiangzhong et à son petit-fils Han Chao.
Le Meihuazhuang joua un rôle non négligeable lors de la révolte des Boxeurs (1898-1901). Feng Keshan, un des chefs du Baguajiao (Société des 8 Trigrammes) et Zhao Sanduo, leader du Yihetuan (Groupe de la justice et de l'unité), étaient en effet des maîtres de Meihuazhuang.

Technique

Le Meihuazhuang se divise en deux parties :
le Wenchang, qui regroupe les aspects théorique, philosophique et artistique du style,
le Wuchang, qui enseigne le Wugong, la technique martiale, qui se compose du Jiazi, du Ba Fang, du Chengquan, du Yingquan, du maniement des armes et du Qigong (travail de l'énergie interne).
L'entraînement se divise en 5 stages :
1er stage : période de stretching en vue de l'amélioration de la souplesse.
2e stage : Jibengong (entraînement de base) et Jiazi ("construction du cadre", l'enchaînement de base).
3e stage : Chengquan ("travail sur le poing des réussites"). On s'entraîne à deux, en vue du combat réel.
4e stage : Yingquan ("travail sur le poing de la victoire"). Deux adversaires s'opposent dans des combats.
5e stage : Gongquan ("poing du succès") ou Ningquan ("poing de la préférence"). Il n'y a pas de limite de techniques ni du nombre d'adversaires.
Les pratiquants commencent l'apprentissage en étudiant le Jiazi, ou enchaînement de base, qui consiste à exécuter Zhuangbu des deux côtés dans neuf orientations. Il combine :
cinq postures statiques ou Zhuangbu : Dashi ou grande forme (métal), Shunshi ou forme avec une jambe en avant (eau), Aoshi ou forme avec l'autre jambe en avant (bois), Xiaoshi ou petite forme (feu), et Baishi ou forme vaincue (terre). Ces postures sont maintenues le temps de plusieurs inspirations et expirations successives afin de développer le Qi (énergie interne) et de renforcer le corps.
trois déplacements ou Xingbu : Zhafa ou méthode du déplacement vers l'avant (pratiqué sur une ligne parallèle à la ligne de départ), Baifa ou méthode de la projection d'un côté à l'autre (pratiqué sur une ligne perpendiculaire à la ligne de départ), Shefa ou méthode du déplacement vers l'arrière (pratiqué sur une ligne en diagonale par rapport à la ligne de départ).
On dit que le Jiazi se pratiquait autrefois au sommet de piliers ; ce type de travail fut abandonné par la suite, c'est pourquoi le style est parfois nommé Luodi Ganzhi Wushi Meihuazhuang, le "Ganzhi Wushi Meihuazhuang au sol".
Deux formes sont particulièrement répandues en Chine, la "grande forme" ou Dajia, et la "petite forme" ou Xiajia, de création plus récente due à Zhang Congfu.
Le Bafang est une méthode spécifique de déplacements en combat, qui comprend : Bafangbu (pas des 8 directions), grand Bafangbu (pas en des points placés de façon chaotique), Bafanbu moyen (pas en 5 points), petit Bafangbu (pas en 3 points).
L'étude du Bafang est suivie de celle du Chengquan, une méthode d'entraînement à deux, qui permet de s'exercer aux techniques de lutte et de frappe, aux saisies, aux clés, aux projections, aux chutes et roulades, etc.
Viennent ensuite trois pratiques supérieures : Yingquan (combat libre contre un seul adversaire), Ningquan et Gongquan (combat libre contre plusieurs adversaires).

Les méthodes de combat à mains nues s'exécutent à 3 niveaux :
niveau haut : diao (s'accrocher), na (attraper), suo (sceller), dai (tirer), gou (crocheter), lou (ratisser), bao (raboter), da (frapper), beng (s'effondrer), tiao (déchirer), pi (couper), za (briser).
niveau moyen : zhan (toucher), nian (coller), lian (continuer), sui (suivre), xi (attirer), xie (décharger), rou (doux), hua (changer), tui (pousser), tuo (lever), ling (contrôler), dai (tirer), zhan (tournoyer), zhuan (tourner), niu (visser), zeng (enlever), aibang (contact des bras), jikao (appuyer), weishen (appuyer avec le corps), kaoda (frappe inclinée).
niveau bas : ti (coup de pied en étendant la jambe), dian (coup de pied en pointe), jie (stopper), zhuang (pousser en dehors), gou (crocheter), gua (suspendre), cai (marcher sur), pian (aller en cercle), die (chuter), pu (frapper fortement), gun (rouler), fan (renverser), qianhou saotang (balayer), zuoyou chengba (élever en poussant).
Les armes de base du style sont le qipan daqiang (grande lance de l'échiquier) et le chunqiu dadao (hallebarde du printemps et de l'automne). Les armes couramment utilisées sont : dao (épée à double tranchant), lance, jian (épée droite), ji (lance munie d'une lame en croissant à une extrémité), hache, yue (grande hache avec une lame en crochet), crochet, trident. Parmi les armes les plus rares, on trouve : dangpa (trident), yanchi dang (trident des ailes d'hirondelle), lanma jue (rênes en bois), tiji (ji levé), wenbang (gourdin civil), wuhu shengou (crochets magiques des 5 tigres), chenxiang guai (béquille du parfum épais), huping guai (béquille qui rend le tigre tranquille), liuxing guai (béquille météore), jiuhuan xizhang fangbian chan (bêche comfortable avec une poignée en étain et 9 anneaux), nanyang cha (fourche du soleil du sud), meihua kun gun (perche du trigramme `kun' du meihuazhuang), fenghuo lun (anneau du vent et du feu)...
Le Meihuazhuang possède de nombreux enchaînements à deux : mains nues contre dague, mains nues contre lance, mains nues contre dao, deux dagues contre lance de la fleur, dao-béquille contre lance de la fleur, paire de dao contre lance, paire de béquille contre lance, fourche-trident contre hallebarde, combat de wuhu shengou, combat de perches, combat de grandes perches, combat de dao, combat de jian, chenxiang guai contre lance fleur, combat de paires de béquilles...

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Le Meihuazhuang "piliers de la fleur de prunier"