Quan Fa 拳法
Gong Fu (Kung Fu) 功夫
Wu Shu 武術
Historique
Le Quan Fa
("méthodes du poing"), qui désigne ce que l'on nomme souvent la "boxe
chinoise", appartient avec le Qin Na (l'art des saisies) et le Shuai
Jiao (la lutte chinoise) aux Wu Shu ("arts martiaux"),
terme moderne utilisé en Chine pour désigner l'ensemble des arts
martiaux chinois. On fait classiquement la distinction entre les
styles "internes" (Neijia) ou "souples" de Quan Fa, axés sur le
développement de l'énergie interne ou "qi",
et les styles "externes" (Waijia) ou "durs", qui reposent sur l'utilisation de la force
physique. Le terme Gong Fu (Kung-Fu, "développement
humain") est parfois utilisé en Occident pour désigner, à tort, les
Quan Fa, et plus particulièrement les styles externes.
Les Chinois
connaissent l'art de la guerre depuis
des temps
immémoriaux ; on trouve mention dès -2674 d'un certain Chiao Ti,
grâce auquel l'empereur Huang Ti put
remporter une
grande bataille. Il faut attendre cependant l'ère chrétienne pour
trouver des
traces de méthodes de combat individuelles, qui apparaissent sous
les noms
divers de Shang Pu, Shou Pu, Pai Chang, Shuai Go... Pratiquées par l'aristocratie, elles s'imprégnèrent peu à peu
des
conceptions philosophiques du taoïsme de Lao Tzeu.
Le premier style de
Quanfa
réellement codifié semble être le Chang Shou ("main longue"), fondé
par le général Kouo Yi (Kwok Yee) sous la dynastie
des Han
(23-220 ap. J.-C.). Plus tard, le médecin légendaire Hua Tuo
(190-265)
créa le Wu Qin Xi ou "jeu des cinq animaux", une méthode inspirée
des
mouvements du daim, du tigre, du singe, de l'ours et de la grue. S'il s'agissait
vraisemblablement moins de
réelles techniques martiales que d'une gymnastique
médicinale, on peut
néanmoins y voir les prémisses des styles internes.
Lorqu'au 6e siècle le moine
indien Bodhidharma
(Da Mo en chinois) se rendit en Chine, il s'installa au monastère de
Shaolin du
Henan, et après être resté neuf ans (de 520 à 529) en méditation
face à un mur
il se mit à enseigner aux moines le bouddhisme Mahayana, que les
chinois
nommèrent Chan (Zen en japonais). Trouvant les moines dans une
condition
physique déplorable, il leur apprit également une série de 18
mouvements, les
Shih Pa Lo Han Shou ou "18 mains des arhat" ; on les dit à l'origine des méthodes de
Quan Fa qui
se développèrent à Shaolin, même s'il ne s'agissait sans doute,
comme le Wu Qin
Xi, que de techniques de santé.
A la fin du 12e
siècle, le
taoïste Zhang Sanfeng créa, selon la légende, le Wudang Pai
ou
"école du mont Wudang" après avoir assisté au combat d'un oiseau et d'un serpent. A l'instar du Shaolin Pai,
cette école
fut à l'origine du développement
de
nombreuses méthodes de combat imprégnées de philosophie taoïste.
Bodhidharma et
Zhang Sanfeng peuvent être considérés, plus encore que Hua Tuo,
comme les
véritables initiateurs des styles internes. Le général Yueh Fei
(1103-1142), le fondateur du Yueh San Shou (les "trois mains de
Yue"), contribua également à leur développement.
Les méthodes
externes
trouvent leur origine dans le travail de recherche et de synthèse qu'effectua au 16e siècle Chueh
Yuan
(Kwok Yuen), un moine de Shaolin, qui désirait voir le
monastère renouer
avec sa gloire d'antan. Des siècles après le départ de Bodhidharma, l'école de Shaolin avait en
effet subi
la rude concurrence du Wudang Pai, et des méthodes de Yueh Fei.
Chueh Yuan
retrouva dans un premier temps 72 ou 77 techniques antiques (qui
avaient
peut-être bénéficié d'apports mongols), puis se rendit dans le sud de la Chine où
il rencontra deux experts, Pai Yufeng (Pak Yook Fong) et Li Chieng.
Avec eux il
élabora un système composé de 5 styles (tigre, serpent, léopard,
grue, dragon)
qu'il retourna enseigner aux
moines du
temple de Shaolin du Henan. Ceux-ci acquirent dès lors une
réputation d'invincibilité, et firent
connaître
le nom de Shaolin dans toute la Chine.
Depuis cette époque
on
oppose souvent les styles externes d'inspiration bouddhiste,
issus du Shaolin
Pai, aux méthodes internes taoïstes qu'on dit dérivées, à tort,
du Wudang
Pai. Les premiers se seraient surtout diffusés parmi les gens
du peuple par
voie orale, alors que les principes des seconds, plus hermétiques,
reposaient
sur des écrits de lettrés de la dynastie Qing (Wang Zhengnan
Muzhiming, Taiji
Quan Pu, Neijia Quanta, Changshi Wuji, Chenshi Taiji Quan
Tushuo...).
Le début du 20e
siècle vit
le déclin des arts martiaux en Chine. Les Boxeurs, des partisans du
retour au
pouvoir de la dynastie Ming, furent vaincus en 1901 malgré leur
maîtrise des
Quan Fa. S'étant montrés peu performant face aux armes à feu modernes, ces derniers
tombèrent peu à peu dans l'oubli, voire le mépris, dans les années de guerres civiles
qui suivirent. Les Mandchous qui avaient repris le contrôle du pays
avaient d'ailleurs pris soin de
fermer les
académies militaires, jugées trop dangereuse. Les Quan Fa restèrent
néanmoins
pratiqués dans le cadre strict de deux associations, l'Institut Central de Boxe
Nationale
et de Culture Physique, et l'Association de Boxe Chinoise.
Avec l'avènement de la
République Populaire
de Chine en 1949, le gouvernement communiste voulut faire des arts
martiaux
chinois ou Wu Shu, comme on les nommait dorénavant, un sport
national moderne,
outil au service du développement physique et moral du peuple. Les
formes et
méthodes d'entraînement traditionnelles, jugées dépassées, furent abandonnées, au
profit de formes obligatoires élaborées en adéquation avec les
exigences de la
compétition. L'accent fut mis sur la force athlétique, l'acrobatie, la vitesse d'exécution, la complexité
des
mouvements et la beauté du geste, le but premier n'étant plus martial mais
thérapeutique et esthétique. Le Wu Shu fut introduit dans le
programme d'éducation physique des
écoles dans
les années 1950, et en 1958 l'Association de Wu Shu de Chine fut créée à Beijing.
De nos jours, les
exercices
imposés en compétition sportive sont le Changquan, le Nanquan et le
Taijiquan,
ainsi que les formes armées (épée droite, épée à deux tranchants,
bâton, lance,
épée du Taiji et épée du sud). A côté des formes ou daolu
(enchaînements
pré-arrangés) s'est développée une forme de combat total, le Sanshou.
Le renouveau des
arts martiaux chinois traditionnels se fit hors de Chine, et
commença avec l'ouverture en 1909 par Huo
Yuanjia de l'école Jingwu, à Shanghai.
Les guerres civiles poussèrent de nombreux Chinois à émigrer aux
Etats-Unis d'Amérique, en Europe, à Hong Kong, à Singapour, à Taïwan, etc. Cette
diaspora permit une large diffusion des arts martiaux chinois
traditionnels à l'étranger, où ils
rencontrèrent un intérêt certain qui assura leur pérennité.

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Hua
Tuo
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Yueh
Fei
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Styles
Note 1 : Les deux dialectes
les plus
courants en Chine sont le mandarin (au nord) et le cantonais (au
sud). La
transcription officielle Pinyin du mandarin ayant supplanté l'ancienne transcription
Wade, le
Pinyin est donc utilisé dans cet article pour orthographier le nom
des styles
originaires des régions où le mandarin prédomine, l'équivalent en Wade
étant
éventuellement mis entre parenthèse et italique (ou apparait par
défaut quand
la transcription Pinyin n'est
pas connue). Les noms des styles
d'origine cantonaise sont
transcris d'une ou deux façons (il
n'existe pas de
transcription
officielle du cantonais) et suivis de leur équivalent en mandarin.
Voici
quelques équivalences (dans l'ordre : mandarin pinyin
; mandarin
wade ; cantonais) :
- boxe, poing : quan ; chuan ; kuen (kyun)
- famille : jia ; chia ; gar (ga)
- petite forêt : shao lin ; shao lin ; sil lum (siu
lam)
- extérieur/intérieur : wai/nei ; wai/nei ;
ngoi/noi
- arts guerriers : wu shu ; wu shu ; mo sut
(mouseut)
Note 2 : On fait référence à
un style en
ajoutant généralement à la fin de son nom les mots Quan ("boxe" ou
"poing"), Men ("porte", "voie") ou encore Pai
("école", "secte"). On parle ainsi indifféremment de
Piguaquan ou de Piguamen, de Bok Hok Kuen ou de Bok Hok Pai...
Voici une liste non
exhaustive de styles de Quan Fa, classés par ordre alphabétique :
- Ba Bao Quan : La "Boxe des huit trésors", style du sud.
- Ba Fan Quan (Pa Fan Chuan) : La "Boxe des 8
seigneurs de guerre", auquel appartient le Cun Ba Fan Quan ("Boxe
des 8 seigneurs de la guerre de 1 pouce").
- Ba
Gua Quan (Pa Kua Chuan)
- Ba Gua Zhang (Pa Kua Chang)
- Ba Ji Quan
(Pa Chi Chuan)
- Ba Men Quan
(Pa Men Chuan)
- Ba Quan (Pa Chuan) : Les "huit poings", style
originaire de la province du Hunan.
- Ba Shan Fan
- Bai Fu Pai
- Bai
He Quan
(Pai Ho Chuan)
- Bai Hu Quan
(Pai Hu Chuan)
- Bai Ma Sya Shan
: Cf. Ti Tand.
- Bai Mei Quan
(Pai Mei Chuan)
- Bo Zi Quan : La "Boxe du boiteux" ou "Boxe de l'infirme", style du nord
qui aurait été créée par un moine bouddhiste, Jinyun.
Cette boxe est imitative, s'inspirant des déplacements et mouvements d'une personne handicapée
ou blessée. On lui connait une forme de plus de 80 mouvements.
- Bok Fu Pai
- Bok Hok Pai
du Fujian (mandarin Bai He Pai)
- Bok Hok Pai
du Tibet (Baahk Hok Pai, mandarin Bai He Quan)
- Bok Mei Kuen (mandarin Bai Mei Quan)
- Cai Jia Quan (Chai Chia Chuan) : Cf. Choy Gar
Kuen.
- Cai Li Fo Quan
(Chai Li Fut Chuan)
- Cai Mo Quan (Chai Mo Chuan) : Cf. Choy Mok
Kuen.
- Can Bi Men : Le "Système du filage de la soie", originaire
de Huang Yichuan (province du Jiangxi). Ce style est axé sur l'enroulement, les
techniques étant exécutées en continue. Il possède plus de 70
formes à mains nues, 13 formes armées et 13 méthodes d'entraînement aux
Sanshou.
- Cha Quan
(Cha Chuan)
- Chang Quan
(Chang Chuan)
- Choy Gar Kuen 蔡家拳
(Choi Ga Kyun, mandarin Cai Jia Quan) : La "Boxe de
la famille Choy", l'un des cinq styles
classiques du sud avec le Hung Gar Kuen, le Liu Gar Kuen, le Mok
Gar Kuen et le Lee Gar Kuen, tous créés par les cinq moines qui
parvinrent à s'enfuir du monastère de
Shaolin du Songshan (province du Henan) lors de sa destruction en
1736, et à fonder celui du Julianshan (province du Fujian). Le
Choygarkuen aurait donc été créé par Choi Gau Yi à la fin
de la dynastie Ming à partir de la méthode que lui avait enseignée
Yi Guan, un moine de Shaolin du temple du Fujian. Le style fut
répandu dans la province du Guangdong par Choy Fook (Cai Fu).
Parmi les formes du Caijiaquan on trouve shiziquan, dayuntian,
xiaoyuntian, tianbianyan, lusuimei et liangyisixiangquan.
- Choy Lee Fut Kuen
(Choi Lei Fat Kyun, mandarin Cai Li Fo Quan)
- Choy Mok Kuen (Choi Mok Kyun, mandarin Cai Mo Quan)
: La "Boxe des familles Choy et Mo", originaire de la province de
Guangdong.
- Chow Gar Kuen
- Chuan Quan : La "Boxe du bateau", issue de la pratique,
dans la région de Wuxing (province de Zhejiang), de lier deux
bateaux afin d'y installer une plateforme servant à la compétition.
- Chuo Jiao Quan
- Dabei Quan : Style qui remonterait à la dynastie Ming, et
aurait été pratiqué par les moine du temple de Shaolin du Henan et
du mont Wutai. Il se base sur l'enseignement du moine Dabeizhou. Le moine Qiyun Fashi
aurait enseigné ce style à Beijing dans les années 1960. Le
Dabeiquan est un style interne, qui se caractérise par le fait que
ses pratiquants récitent des morceaux de sutra en exécutant chaque
posture. Les 2 formes de cette boxe sont bashiliushi et
yibaiershiliushi.
- Da Cheng Quan (Ta Cheng Chuan)
- Da
Sheng Men (Ta Sheng Men)
- Da Xia Jia Quan
- Di Long Quan
(Ti Lung Chuan)
- Di Shu Quan
- Di Tang Quan
- Diao Jia Quan : L'"Enseignement religieux
de la famille Diao", originaire de la province du Jiangxi, qui se
serait ensuite répandue à Meixian et Xingning (province du
Guangdong). Il appartient à la famille des Hakkajiakuen.
- Duan Quan (Tuan Chuan) : La "Boxe courte" est
essentiellement pratiquée à Baoding et Gaoyang (province du
Hebei). Les formes sont courtes (trois à cinq déplacements et une
douzaine de mouvements), les postures sont basses et étroites, les
techniques simples et vives ; il y a très peu de techniques
aériennes.
- Du Men : Le "Système" de la famille Du, qui se base sur la
philosophie Zijiqishen de Yijing. Du Guanyin, originaire du
Sichuan, aurait enseigné ce style à de nombreux élèves dans les
années 1600. Parmi les formes à mains nues du style, on trouve
simenquan et baiheizhuang, et parmi les méthodes de combat,
yinyangshou, taijishou et wuxingshou.
- E Mei Pai
- Er Quan : La "Boxe de l'oie", créée par Xie
You San dans le village de Puling, près de Yongtai (province
du Fujian). Techniquement, le Erquan utilise grandement les
frappes de doigts, qu'on endurci grâce à des
exercices particuliers.
- Er Lang Quan : La "Boxe des deux hommes", ou "Voie des deux
hommes ("Er Lang Men") est un style d'origine inconnue. Il
apparait à la fin de la dynastie des Qing. Un certain Fei Jiao
Wang ("roi de la jambe volante") l'enseigna à un bouddhiste du nom de Tsu Li, qui se
réclamait être le 8e héritier du Erlangmen. Ce style ne se
pratique qu'à deux. On peut
remarquer que Erlang Men peut également se traduire par "Voie de
Erlang", Erlang étant le dieu de la Vérité dans les légendes
chinoises (mais peut-être s'agit-il de deux styles différents).
- Fan Quan (Fan Chuan)
- Fan Jiu Quan (Fan Chiu Chuan)
- Fan Zi Quan
(Fan Tzu Chuan)
- Fen Shou : L'école des "mains séparées".
- Fo Hai Quan : La "Boxe de la mer du Bouddha".
- Fo Jia Quan
(Fut Chia Chuan)
- Fu
Jow Pai (mandarin Hu Jiao Pai)
- Fut
Gar Kuen (Fat Ga Kyun, mandarin Fo Jia Quan)
- Gao Jia Quan : La "Boxe de la famille Gao", style du nord.
- Gong Li Quan (Kung Li Chuan) : La "Boxe des
forces attachées", style du nord originaire du comté de Chang,
dans la province du Hopei, où il est toujours pratiqué. Une source
fait de Chao Lian (1657-1748), de la province du Shanxi,
son créateur. Le Gongliquan est souvent adopté par d'autres styles (tels le
Tan Tui) comme forme de base. L'entraînement initial est plutôt lent et très dur,
consistant en positions basses du cavalier. Fameux pour ses
exercices de bâton et de couteau, ce style est l'un des rares dont les
pratiquants frappent souvent leur propre corps. C'est pourquoi il est
surnommé Sa-Dung-Li, "Stupide Kung-Li".
- Gou Quan
(Kou Chuan)
- Hakka Jia Kuen (mandarin Ke Jia Quan) : La "Boxe des
Hakka", terme générique pour désigner l'ensemble des systèmes
développés par l'ethnie Hakka dans les régions de Meixian, Xingning,
Huiyang du sud de la Chine. A savoir, les Diaojiaquan , Zhujiajiao
, Niujiajiao, Zhangjiajiao, etc.
- Hei Hu Men
- Ho Gar Kuen : La "Boxe de la famille Ho".
- Hong Fo Jia Quan
(Hung Fut Chia Chuan) : Cf. Hung Fut Gar Kuen.
- Hong
Jia Quan (Hung Chia Chuan)
- Hong Quan : La "Boxe rouge" ou "Grande boxe", style du nord
originaire de la province du Shanxi et populaire également dans
celle du Sichuan. Il aurait été transmit par Jueyuanshangren lors
de la dynastie des Yuan, et fut pratiqué durant le règne de l'empereur Daoguang (1821-1851). Certains attribuent sa création à l'empereur Song Taizu.
Plusieurs formes du Shaolinquan en sont issues : Da Hong Quan
("grand Hongquan"), Xiao Hong Quan ("petit Hongquan"), Zhong Hong
Quan ("Hongquan" moyen), Lao Hong Quan ("vieux Hongquan"), Fen
Hong Quan ("Boxe rose"), Tai Zu Hong Quan ("Hongquan du premier
empereur"), Er Lu Hong Quan ("deuxième forme du Hongquan"),
Guangxi Hong Quan ("Hongquan de la province du Guangxi"), Chang
Shao Hong Quan ("Hongquan long et court").
- Hong Zhi Men : Ce style aurait été créé par le moine taoïste
Hong Jun Laozu. Il aurait par la suite été combiné au style
Zhi et prit alors son nom définitif de Hongzhimen. L'entraînement au Qigong
tient un place importante. Il existe 6 formes à mains nues, 2
armées, et 7 méthodes d'entraînement.
- Hop
Gar Kuen (Haap Ga Khyun)
- Hou Quan (Hou Chuan)
- Hua Quan
(Hua Chuan)
- Hui Hui Shi Ba Zhou
(Hui Hui Si Ba Jiao) : Les "18 coudes musulmans", style
composé de trois parties : la première comprend 18 séquences
séparées de mouvements, la seconde 18 enchaînements de 387 formes,
la troisième un enchaînement à deux.
- Huk
Fu Muhn (mandarin Hei Hu Men)
- Hung Fut Gar Kuen
(mandarin Hong Fo Jia Quan) : La "Boxe de la famille Hung
et du Bouddha", originaire de la province du Guangdong. Ce style
aurait été créé par un bouddhiste de la province du Fujian du nom
de Wun Lei (de son vrai nom Lee Jo Fun). Celui-ci aurait
mixé les postures basses et les techniques de main puissantes du
Hunggarkuen, aux mouvements plus internes du Futgarkuen. Il
transmit ce nouveau style à Wong Tong Kae, qui l'enseigna lui-même à Lee
Chuen Yung. Les héritiers suivants du Hungfutgarkuen furent Ho Do
Don, Ng Hoi Tong, puis Hung Ju Sing (le "diable aux cheveux
blancs") au 20e siècle. La caractéristique de ce système est son
utilisation prépondérante de la main gauche, pour surprendre l'adversaire.
- Hung
Gar Kuen (mandarin Hong Jia Quan)
- Ji Quan (Chi Chuan) : La "Boxe du coq".
- Jin Long Wu (Chin Long Wu) : L'"art du dragon d'or" est originaire du
Temple de Henan. Il se pratique presque exclusivement au sol. Le
pratiquant bondit sur sa victime, la frappe d'une pluie de féroces
coups de poing et de pied, et tente de saisir l'adversaire pour le
plaquer au sol. Il peut même se coucher à terre pour attendre l'attaque, et tenter de
briser les jambes de l'opposant pour l'amener lui-aussi au
sol. Ceci fait, il frappe aussitôt ses points vitaux pour le
neutraliser.
- Jin Shi Quan : La "Boxe du lion d'or".
- Jow Gar Kuen
(mandarin Zhou Jia Quan)
- Ke Jia Quan : Cf. Hakka Gar Kuen.
- Kong Men Quan (Kong Jia Quan, cantonais Hung Ga
Kyun) : La "Boxe de la voie vide" est également connue sous
le nom de "Boxe de Confucius". Elle fut créée par Hu Tielu
au début de la dynastie Qing. Hu Tielu s'était mis à traverser
le pays pour parfaire sa technique, à la suite d'une défaite subie lors
d'une compétition. Son
style prit le nom de Kongmenquan à cause de sa dévotion aux
enseignements de Confucius. selon une autre tradition, le créateur
du Kongmenquan, Yen Fu, transmit son art à ses fils Yen Long et
Yen Hu, qui le passèrent à leur tour à Kong Zhou Ting. Lors de la
transmission de ce dernier à son élève Min En Shen, le caractère
Kong qui signifiait "vide" fut remplacé par celui du nom de la
famille Kong, qui est le même que celle de Confucius (Kongzi). Ce
style met l'accent sur les
techniques de jambe et de saut. Les formes enseignées sont
longshi, hushi, fengshi, yunyan, longhudou, huzhanshan, bilongzhu
et laocuchudong. Le Kongmenquan est répandu dans la ville de Wuhan
(province du Hubei) et dans la province du Guangdong.
- Kun Lun Pai
- Kun Lun Quan : Cf. Kun Lun Pai.
- Lama Pai
- Lanshou Men
- Lau Gar Kuen (Lau Ga Kyun, mandarin Liu Jia Quan)
: La "Boxe de la famille Liu", l'un des cinq styles
classiques du sud avec le Hung Gar Kuen, le Choy Gar Kuen, le Mok
Gar Kuen et le Lee Gar Kuen, tous créés par les cinq moines qui
parvinrent à s'enfuir du monastère de
Shaolin du Songshan (province du Henan) lors de sa destruction en
1736, et à fonder celui du Julianshan (province du Fujian). Le
Laugarkuen aurait ainsi été créé par Lau Sarm Ngau (Lau
Saamngaan, mandarin Liu San Yan, "Liu à trois yeux", surnom qu'il devait à une
cicatrice au front). Ce dernier apprit les arts martiaux au temple
Kuei Ling, d'où est aussi originaire
le Hung Gar Kuen. Le Laugarkuen est réputé pour ses techniques de
paume, de poing et de bâton. Les formes sont basée sur les "5
ancêtres", les cinq animaux de Shaolin : tigre, serpent, grue,
dragon, léopard.
- Lee Gar Kuen
- Li Jia Quan
- Liang I Chuan (Liang Yi Chuan) : La "Boxe des
deux intrus" ou "Boxe des deux instruments".
- Liu
He Quan (Liu He Chuan)
- Liu He Ba Fa Quan
(Liu He Pa Fa Chuan)
- Liu Jia Quan (Liu Chia Chuan) : Cf. Lau Gar
Kuen.
- Liu Jia Yi : Cf. Yu Men Quan.
- Liu Xing Quan (Liu Hsing Chuan) : La "Boxe des
météores", originaire du Wudang.
- Long Zun Quan : La "Boxe du respect", axée sur les techniques
défensives, les quelques attaques se donnant depuis le côté, à l'instar des mouvements d'un crabe.
- Long Quan (Lung Chuan)
- Luo
Han Quan (Lo Han Chuan)
- Luo Men : Le "Système de la famille Luo", qui aurait été créé à
la fin de la dynastie Sui par le général Luo Yi et son fils Luo
Cheng. Il comprends 17 formes à mains nues et 14 formes armées.
- Man Shou Quan : La "Boxe de la main totale" est d'origine inconnue. On
lui connait 14 formes à mains nues et 1 forme armée, nanyangdao.
- Mei
Hua Quan
(Mei Hua Chuan)
- Mei Hua Zhuang
- Mei Shi Quan : La "Boxe des Mei", style qu'aurait enseigné la
nonne Mei à Guangxu, entre 1875 et 1908. Le Meishiquan est
axé sur l'utilisation des jambes.
Il existe 8 formes à mains nues, 3 armées et une méthode d'entraînement connue
sous le nom de shierliangongfa.
- Mi Lu Quan
- Mi Quan
(Mi Chuan)
- Mi
Zong Luo Han Quan (Mi Tsung Lo Han Chuan)
- Mi
Zong Quan (Mi Tsung Chuan)
- Mi
Zong Yi Quan (Mi Tsung I Chuan)
- Mi Zu Quan : Le Mizuquan est un style externe, créé par Bi
Zhao dans la province de Hebei. Il est essentiellement
enseigné à Beijing et alentours. On y apprend notamment le
maniement du sabre, du grand sabre et des doubles marteaux.
- Mian Quan
(Mien Chuan)
-
Miao Quan : originaire de la province de Guanxi, ce style
daterait d'avant les premiers
empereurs de Chine, et est associé à la méthode de combat antique
Jiao Di ("frappe de la corne"). Récemment, Liang Wai Ling combina
ce système au Hong Quan et au Hou Quan, pour créer le Gui Bei Miao
Quan. Le Miaoquan, comme les styles du sud, se caractérise par des
techniques puissantes et des positions basses. Il comprend les
formes simen, dasimen, xiaosimen, kaisimen, bisimen et
zangshanzhuang. Sanshiliugong et qishierfang sont deux méthodes d'entraînement.
- Mian Zhang
(Mien Chang)
- Mo Jia Quan (Mo Chia Chuan) : Cf. Mok Gar Kuen
- Mok
Gar Kuen (Mok Ga Kyun, mandarin Mo Jia Quan).
-
Mou Ga Kyun (mandarin Wu Jia Quan) : La "Boxe de la famille
Wu" aurait été fondée dans la province du Fujiuan par Wu Bi
Xuan (1751-1812), qui suivit l'enseignement des écoles
Shaolin et Wudang. Il importa par la suite son style dans la
province du Hunan. Le clan Wu fut fondé par Chou Tai-Pou, l'aîné de l'empereur Chou Tai-Wang
qui régna, depuis la province de Xiaxi, de -1111 à -1105. Lorsqu'un de ses frères, Chou
Xiou-Li, succéda à son père, Tai-Pou se retira dans la province de
Jiangsu, dans la ville de Wu-Xi, où il devint un seigneur de
guerre local. Il changea alors son nom en Wu, tout comme son autre
frère Zhong-Yong qui l'avait suivi et prit sa
succession à sa mort à la tête du clan.
- My Jong Law Horn Kuen
- My Jong Kuen
- Nan Quan
- Nan Zhi Quan (cantonais Nam Ji Kuen, Naam Ji Kyun)
: La "Boxe de la branche du Sud" aurait été créée par un moine du
temple de Shaolin du Fujian, Nanzhu.
- Ngok Gar Kuen
- Ngor
Chor Kuen (mandarin Wu Zu Quan)
- Ning Men Quan : La "Boxe de la voie dure", style du sud
pratiqué dans la province du Jiangxi. Il se divise en deux
branches, Ma Jia (celle du cheval), populaire à Nanching et
Fengcheng, et Hou Jia (celle du singe).
- Pak Hok Pai
du Fujian (mandarin Bai He Pai)
- Pak Hok Pai
du Tibet (mandarin Bai He Pai)
- Pak Mei Kuen (mandarin Bai Mei Quan)
- Pek
Kwar Kuen (mandarin Pi Gua Quan)
- Pao Chui
- Pi
Gua Quan (Pi Kua Chuan)
- Qi Shi Quan : Le Qi Shi Quan ou Qi Xing Quan était nommé la
"Boxe des sept guerriers" en souvenir de 7 hommes saints de l'Islam ; il fut par la
suite désignée par "Boxe des sept formes" ou "Boxe des sept
postures". Populaire chez les musulmans de la province du Henan,
le style se répand ensuite dans la province de Shaanxi. Avec le
Xinyi Liuhe Quan et le Cha Quan, il était considéré comme un Jiao
Men Quan, une "boxe religieuse" destinée à protéger les musulmans
de Chine. La base consiste en 7 positions (formes). Les
enchaînements principaux sont : qishi ("7 formes"), shisanshi ("13
formes"), sanlupao ("frappe canon des 3 routes"), wutangshenquan
("5 parties du poing envoyé"), liuluzhuan ("rotation des 6
routes"). Les enchaînements principaux avec armes sont : shiba
qiang ("18 lances"), ershisi jiedao ("24 sabres coupants"),
mashang sanshiliu dao ("36 sabres de cavalier"), buzhan shibadao
("18 sabres de l'entrée dans la bataille"). Le travail comprend le
shugong (lance), le cogong (frottement), tieshazhang (paume de
fer). L'entraînement de base s'appuie sur le shilu
tantui.
- Qi Xing Quan : Cf. Qi Shi Quan.
- Qing Long Quan (cantonais Cheng Lung Kyun) : La "Boxe
du dragon vert", originaire de la province du Fujian. L'accent est mis sur l'utilisation de la paume
et des doigts. Il existe 3 formes à mains nues et plusieurs formes
armées.
- Ren Jia Jiao : L'"Enseignement religieux
de la famille Ren", connu également sous le nom de Ren Men Quan.
Il aurait été transmis par Ren Sizhen, un officier de la région du
Sichuan lors de la dynastie des Qing, en s'inspirant notamment de
l'ouvrage L'art de la guerre de Sunzi et du Yijing.
Parmi les formes du style, on trouve jinjiduli et qiufengsaoluoye
(forme au sabre).
- Rou Gong Men
- San Hwang Pao Chui
- San Tong Quan : La "Boxe des trois Tong", du nom de trois
experts célèbres : Ding Jie Tong du comté de Huang, Song Yong Tong
de Lai Yang et Chuan Er Tong du comté de Zhao Yuan. Ce style était
répandu dans la province de Shandong.
- Sengmen Quan : La "Boxe du pélerin".
- Shandong
Hei Hu Quan (Shantung Hei Hu Chuan)
- Shaolin Ershisi Pao
: Les "24 frappes canon de Shaolin".
- Shaolin Quan (Shaolin Chuan)
- Shaolin Shi San Zhua
: Les "13 frappes en griffe de Shaolin" aurait été créé selon la
légende par Bai Yufeng, qui vint de Taiyuan (Shanxi) au
temple de Shaolin lors de la dynastie Yuan. Les enchaînements du
style sont dan tang ("une partie"), si men ("quatre portes"), dui
chai (enchaînement à deux).
- Shaolin Wu Xing Ba Fa Quan
: La "Boxe de Shaolin des 5 formes et 8 méthodes", mélange de
Shaolin Da Jing Gang Quan ("Boxe de Shaolin du grand gardien
bouddhiste") et de Shaolin Wu Quan ("5 poings de Shaolin"), est
une branche du Shaolin Quan. Les enchaînements principaux sont
yibailingba shi ("108 formes"), qishier shi ("72 formes"), shaolin
zhenshan gun ("perche de Shaolin appuyant sur la montagne"),
buzhandao (jiedao, "guerre de l'épée
à deux tranchants durant la progression"), jinggang ci
("pénétration du gardien bouddhiste"), ziwei bang ("perche de
Ziwei").
- She Quan (Se Chuan)
- She Zu Quan : La "Boxe des She", originaire de la province
de Fujian.
- Shi Jia Quan : La "Boxe de la famille Shi", style du nord.
- Shui Quan
(Shui Chuan)
- Shui Hu Quan : La "Boxe du bord de l'eau", style du nord.
- Sun Bin Quan : La "Boxe du général Sun Bin", boxe du nord
créée selon la légende par le général Sun Bin (380-316 av. J-C),
descendant de Sun Wu (Sun Tzu ou Sunzi, le plus grand stratège
militaire de la Chine antique, auteur de "L'art de la guerre" ou
Sunzi Binfa). Ce style n'apparait néanmoins historiquement qu'à partir de la dynastie
des Qing, lorsque Zhang You Chun l'enseigna à Yang Ming Li
(1882-1941). On le pratiquait à Qingdao (province du Shangdong) où
il est resté populaire. Le Sunbinquan été autrefois connu sous le
nom de Chang Xiu Quan, "Boxe des longues manches", car ses
pratiquants avaient coutume de s'entrainer avec leurs manches s'étirant jusqu'à leurs doigts ; les
trois premières formes du style contiennent d'ailleurs une technique
connue comme la boxe des longues manches. Il existe plus de 14
formes en Sunbinquan.
- Sun Jia Quan (cantonais Syun Ga Kyun) : La "Boxe de
la famille Sun", originaire de la province du Hubei.
- Sun Kik : variante originaire de Chantoung du Tang Lang Quan.
- Tai Chor Kuen
(mandarin Tai Zu Quan)
- Tai Ji Quan (Tai Chi Chuan)
- Tai Shing Mun
(mandarin Da sheng Men)
- Tai Shing Pek Kwar
(mandarin Da Sheng Pi Gua)
- Tai Zu Quan
- (Bei) Tang Lang Quan
(Pei Tang Lang Chuan)
- (Nan) Tang Lang Quan
(Nan Tang Lang Chuan)
- Tan Tui (Tan Tui)
- Tian Bu Quan (Tien Pu Chuan) : La "Main
céleste" est l'un des styles reconnus officiellement par Taiwan.
- Ti Kung : Cf. Ti Tand.
- Ti Tand (Ti Kung, Bai Ma Sya Shan) : Le Ti Tand,
également connu sous les noms de Ti Kung et Bai Ma Sya Shan, est
un style du nord qui met l'accent sur les techniques de coups de pied et les
chutes. L'équilibre est considéré sous trois aspects : conserver un équilibre
aisé, conserver l'équilibre au cours de mouvements complexes, briser l'équilibre et chuter en
conservant son calme. Ce type d'entraînement est utile
lorsqu'on se trouve dans des
cas où les techniques traditionnelles ne sont plus envisageables,
par exemple lors de blessure ou de baisse de garde.
- Tong Bei Quan
- Tong Bi Quan
- Tong Bei Pi Gua Quan
- Tong Jen Chuan : La "Boxe de l'homme réalisé".
- Tu Long Quan (cantonais Tou Lung Kyun) : La "Boxe du
dragon tueur", originaire de la province du Guangxi.
- Wen Sheng Quan : La "Boxe de la culture des traditions
chinoise" est un style interne originaire de la province de
Shandong, qui fut fondé par Liu Feng Tian. Datant de la
dynastie Ming, c'est sous celle des Qing
que le Wensheng Quan connut l'apogée de son développement. Il fut connu sous divers
noms, Du Jia Quan, Wu Bu Jia, ou encore Chang Shou Quan.
Techniquement, le Wensheng Quan se compose de deux niveaux : Tou
Shang Jia (qui améliore la respiration et comprend cinq zhuang
gong ou postures) et Er Tang Jia (qui se compose de six forme d'entraînement,
cinq formes de mains, cinq formes de coudes, cinq formes de bras,
six formes de déplacement et huit formes de pieds).
- Wing Chun Kuen
(mandarin Yong Chun Quan)
- Wu Dang Pai
- Wu Jia Quan : Cf. Mou Ga Kyun.
- Wu Song Tuo Kao Quan
- Wu
Xing Quan (Wu Hsing Chuan)
- Wu
Zu Quan (Wu Chu Chuan)
- Xia Jia Quan
- Xian Xing Quan : La "Boxe de l'imitation de la forme"
englobe un grand nombre de styles : Yinzhao Quan (boxe des serres
de l'aigle), Zui Quan (boxe
de l'homme ivre), Tang Lang
Quan (boxe de la mante religieuse), Hou Quan (boxe du singe), She
Quan (boxe du serpent), He Quan (boxe de la grue), Hu Quan (boxe
du tigre), Wu Song Tuo Kao Quan (boxe "Wu Song brise ses
menottes"), Ya Quan (boxe du canard), Gou Quan (boxe du chien), Ji
Quan (boxe du coq), Jing Shi Quan (boxe du lion d'or)... Le Xian Xing Quan insiste beaucoup sur l'imitation des mimiques,
des attitudes et de l'état d'esprit
des personnages ou animaux pris pour modèle.
- Xiao Ce Da (cantonais Siu Chaak Da) : La "Frappe de
la petite combinaison", originaire de la province du Guangxi.
- Xinyi
Liu He Quan (Hsin Yi Liu He Chuan)
- Xing
Yi Quan (Hsing I Chuan)
- Xue Jia Quan (cantonais Sit Ga Kyun) : La "Boxe de la
famille Xue" est originaire de la province du Hunan.
- Xiu Quan
- Ya Xing Quan (Ya Quan) : "La Boxe du canard" aurait été
fondée par un taoïste de la dynastie Tang, Liu Ya Daoren, qui
élevait des canards sur le mont E-Mei (province du Sichuan). Zhang
Si Sun, un garde du corps célèbre de la province du Liaoning,
était connu pour sa maîtrise du Ya Quan. Les pratiquants, qui
miment l'animal, adoptent jusqu'à sa démarche, cette
marche étrange dissimulant des coups de pieds dévastateurs. L'imitation du battement
des ailes du canard offre également des techniques défensives
semblables à celles des style de la grue. De nos jours, le Ya Quan
est particulièrement pratiqué dans les provinces de Tianjin,
Jilin, et dans la région de Tangshan.
- Yaan Yu Jia Quan :
La "Boxe de la famille Yu de Yaan", qui fut élaborée par Yu
Zhenggang, de Yaan. Ce style, qui n'était enseigné qu'aux membres de la
famille, comprend notamment pour formes sanshiliuzhou et
shisangun.
- Yan
Qing Quan (Yen Chen Chuan)
- Yang Ba Lang Quan :
Un style pratiqué autour de la ville de Chongqing, et qui comprend
6 formes à mains nues, 6 armées, 5 méthodes d'entraînement et 5 de sparring.
- Yao Jia Quan (Yao Quan) : La "Boxe des Yao", une
ethnie vivant dans les montagnes, entre les provinces du Hunan et
du Guangxi. Les Yao attribuent l'origine de leur art à
une divinité, Pan Wang. Le Yao Quan daterait en fait de la période
de la dynastie des Sui/Tang. Durant la dynastie Ming, date à
laquelle le style était connu sous le nom de Man Yao Quan ("boxe
barbare des Yao"), il y avait une femme du nom de Yuan Tan Liang
qui était réputée pour sa maîtrise de cet art. En 1847, Lei Zai Ji
organisa une rencontre entre les experts du style afin de l'améliorer. Le Yao Quan
est axé sur le développement de jambes fortes et de puissantes
saisies. On utilise comme armes l'épée à deux tranchants, la hache, le bâton, et le
guandao. Les formes sont plutôt courtes, avec une dizaine de
mouvements à peine. Parmi les formes armées on trouve : qimeigun,
biandan, shuangdao, huba.
- Yau
Gung Mun (Yow Kung Moon, mandarin Rou Gong Men)
- Yi Quan (I Chuan)
- Ying
Jow Pai (mandarin Ying Zhao Pai)
- Ying
Zhao Quan (Ying Jiao Quan, Ying Chao Chuan)
- Ying
Zhao Fan Zi Quan (Ying Chao Fan Tzu Chuan)
- Yong
Chun Quan (Yung Chun Chuan)
- Yu Jia Quan (cantonais Yu Ga Kyun) : La "Boxe de la
famille Yu", originaire de la province du Hubei.
- Yu Men : La "Voie des Yu", créée par Yu Qian lors de la
dynastie des Ming. Ce style se caractérise par sa "posture vide".
Parmi les formes à mains nues on trouve zhiziquan, mianzhangquan
et bangeyanqing, parmi les formes armées, nanyangdao, gunlongdao,
wumingdao et gunlu.
- Yu Men Quan : La "Boxe de la voie du poisson", également
connue sous le nom de Liu Jia Yi (l'"art des six"). D'après la légende, six
compagnions s'échappèrent lors de la chute des Ming et trouvèrent
refuge dans la gorge d'une rivière, dans la province du Hubei. C'est là qu'ils assistèrent aux
manoeuvres de pécheurs disposant leurs filets et de poissons
tentant d'y échapper, et s'inspirèrent de leurs
observations pour créer le Yumenquan. A la fin de la dynastie des
Qing, Chen Guang Zhou l'importa à Wuhan, la capital du Hubei. Techniquement, ce
style est proche du Taijiquan. Parmi les formes, on trouve
bazhentu, bagua-fan, youchang, liuhe et luhechangquan.
- Yue Jia Quan
- Yue Men Quan : La "Boxe de la voie des Yue", qui aurait été
créée par Yue Youfu en 1775, dans la région de Dongsheng
(province du Sichuan). Ce style serait issu du Wuxingsi ("jeu des
cinq animaux") Qigong du médecin Hua Tuo. Le Yuemenquan comprend
plus de 30 formes à mains nues, et 14 formes armées.
- Zha Quan
- Zhou Jia Quan
- Zhou Quan Tui
- Zhuang Quan (Chuang Chuan) : La "Boxe des
Zhuang", ou "Boxe de l'ours puissant". Les
Zhuang forment une ethnie qui réside dans la région du Guanxi et
dans le Hunan. Jusqu'à la dynastie Song, leur art était connu sous le nom de Nan Man
Quan, "Boxe des barbares du sud". Ce style comprend le maniement d'une grande variété d'armes : épée droite,
épée à double tranchant, lance, arc, sarbacane, armes de jet.
- Zi Jia Quan (cantonais Ji Ga Kyun) : La "Boxe de la
famille Zi", originaire de la province du Hubei.
- Zi Men Quan : La "Boxe de la voie des mots", style du sud
qui daterait de la fin de la dynastie des Qing et serait issu de l'enseignement du moine Pan
Qing Hua et de sa fille Pan Tsai Yun. Une autre
tradition fait de Lo Li Tian, qui aurait été l'élève d'un boxeur du Hunan du
nom de Wu, le véritable créateur du Zimenquan. Ce style se divise
en deux écoles : celle, interne, de la province du Jiangsu, qui
possèderait une quinzaine de formes, et celle de la province du
Sichuan. Les techniques du Zimenquan sont liées aux caractères de
l'alphabet chinois, et
enchaînées par le pratiquant comme il écrirait une phrase.
- Zi
Ran Men (Tzu Jan Men)
- Zu Jia Jiao : L'"Enseignement religieux
de la famille Zhu", répandu à Xingning (province de Guangdong). Il
appartient à la famille des Hakkajiakuen. Parmi les formes du
style on trouve sanbujian, dane, shuangquan, huaquan et
jianliquan.
- Zui Quan
(Tsui Chuan)
- Zui Ba Xian Quan
(Tsui Pa Hsien Chuan).
- Zuo Quan : Le "Poing gauche", un style développé par l'ethnie Benglong, de la
province du Yunnan. Ce nom provient du fait que lors d'un combat, la frappe
gagnante des pratiquants de Zuoquan est souvent donnée par leur
poing gauche. Il existe une forme armée, benglongdao.
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